Test Final Fantasy XV : Le FF que nous attendions tous ?
Annoncé lors de l’E3 en 2006 sous le nom de Final Fantasy Versus XIII, Final Fantasy XV a connu bien des rebondissements pendant ses dix longues années de développement : changement de nom, changement de concepteur et histoire reprise à zéro.
Un développement de longue haleine
A l’origine, Final Fantasy Versus XIII faisait partie de la compilation Fabula Nova Crystallis accompagné de Final Fantasy XIII et Final Fantasy Agito XIII (renommé Final Fantasy Type-0 en 2011). Ces trois titres qui partagent la même mythologie avaient donc la même numérotation dans la saga Final Fantasy. Malgré une annonce en fanfare et l’excitation des joueurs pour le titre, le jeu restera discret et pour bien des raisons. En 2013, on annonce finalement que Versus devient Final Fantasy XV et obtient sa propre numération bien qu’il garde la mythologie originelle. L’année suivante, Tetsuya Nomura se retire du projet pour laisser Hajime Tabata aux commandes. FFXV a dû subir une remise à zéro, passer d’un développement sur Playstation 3 à la Playstation 4, un changement dans les personnages (Stella qui se voit remplacer par LunaFreya) et un scénario remodelé en conséquence. A partir de 2015, des démos voient le jour et une annonce est enfin faite pour la date officielle du jeu. L’attente prend fin.
Un road-trip entre amis
Noctis est le Prince du Royaume de Lucis et doit épouser la Princesse et Oracle LunaFreya. Avec ses trois meilleurs amis : Prompto, Ignis et Gladio, il part en direction d’Altissa pour récupérer sa future épouse. C’est comme cela que commence l’aventure de nos héros, à bord de la voiture Regalia, appartenant au père de Noctis, le Roi Regis. Le jeu se présente alors comme un Road Movie, quatre amis à bord d’une voiture qui traversent le pays et vivent plusieurs péripéties en cours de route. Ce choix, qui n’était pas à l’origine de la conception du jeu, est plutôt judicieux. En effet, il permet de retrouver un monde vaste à explorer tel qu’on pouvait le voir dans les anciens Final Fantasy et nous laisse le contrôle total de cette exploration.
Un Open World gigantesque
A bord de la Regalia, à dos de Chocobos ou bien encore simplement à pied, le Royaume de Lucis propose un univers vaste et varié qui n’attend qu’à être exploré. La map de Final Fantasy XV est très grande, elle se découpe en trois grandes régions : Leide, Duscae et Cleigne. On y trouve un décor et un climat particulier pour chaque zone du jeu, rendant l’immersion et la beauté du jeu très agréable. Un système de jour/nuit y est présent, donnant la possibilité de voyager à chaque heure de la journée et de la nuit pour y découvrir de nouvelles choses. La nuit, le monde est bien plus dangereux avec les Daemons qui rôdent et peuvent rapidement mettre fin à votre partie si vous n’êtes pas préparé. Des lieux de repos sont présents pour vous régénérer et obtenir l’expérience accumulée, dans des Sanctuaires ou bien en ville avec les caravanes ou motel. On regrette tout de même l’absence de réelles grandes villes dans l’Open World qui est composé essentiellement de petites stations ou « villes » contenant quelques bâtiments comme un restaurant, une supérette ou un marchand d’armes. Il faudra attendre la seconde partie du jeu qui est en dehors de l’Open World pour finalement avoir une ville plus imposante à explorer. La faune et la flore composent principalement le Royaume de Lucis, les monstres se baladent sur les lieux et n’hésiteront pas à vous attaquer si vous vous approchez trop près. Vous pouvez passer de nombreuses heures rien qu’à vous balader sur la map à en explorer les moindres recoins à la recherche des plus beaux lieux ou tomber sur la plus sauvage de créatures. Pour enrichir cette exploration, le jeu dispose de plus de 300 quêtes secondaires. Malheureusement, la majorité d’entre elles sont d’une simplicité infantile demandant de récupérer un objet en allant d’un point à l’autre, mais pas essentiellement. Certaines sont prévues pour les joueurs les plus aguerris si vous poussez votre exploration du jeu jusqu’à ses limites.
Un gameplay dynamique mais une caméra affolée
Final Fantasy XV est un RPG orienté action et de l’action il y en a. Au premier abord, le système de combat à l’air (trop) bourrin à marteler la touche d’attaque pour venir à bout de ses ennemis. Mais ajoutez des techniques et des stratégies, les combats deviennent plus réfléchis et seulement bourriner vous mènera rapidement à votre perte. En effet, bien que vous contrôliez uniquement Noctis, ses compagnons sont d’une aide capitale durant les combats. Leurs stratégies d’attaque ou de défense vous permettront de percer les faiblesses de vos ennemis et de venir à bout de batailles les plus dures. Malheureusement, la dynamique est bien (trop) souvent dérangée par une caméra qui perturbe complètement votre champ de vision. Effectivement, si vous affrontez un ennemi de grande taille, tout un troupeau ou pire dans un donjon aux couloirs étroits, la caméra s’affole et vous perdez votre personnage de vue si bien que des combats peuvent être perdus à cause de cela et mettre vos nerf à dure épreuve. Nouveauté dans ce FF, l’expérience se cumule durant votre progression pour seulement vous êtes attribuée lorsque votre équipe se repose, vous ne prenez donc des niveaux qu’à ses moment là et non après un combat. La cuisine a rôle essentiel également, elle permet de vous attribuer des bonus temporaires selon les plats que vous dégustez, ce qui est un avantage pour l’affrontement d’ennemis redoutables.
Scénario
Final Fantasy a pour habitude de briller avec son histoire, mais FFXV arrive à décevoir sur ce plan. Dès le début du jeu, nous sommes propulsés dans l’aventure sans réel contexte ou explication et malheureusement ça restera de même jusqu’à la fin. En effet, il faudra attendre dix chapitres pour avoir un morceau narratif mais qui reste toujours sous exploité. Les chapitres le sont tout autant car d’une part ils sont ridiculement courts et n’apportent quasiment rien sur le scénario. C’est à partir des derniers chapitres que le scénario se dévoile mais malheureusement tout est expéditif alors que le potentiel est là. Il est regrettable de n’avoir pas davantage exploité les motivations et le passé de l’antagoniste ainsi que l’Histoire de la lignée des Rois du royaume de Lucis.
Conclusion
+ Les points positifs | – Les points négatifs |
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Final Fantasy XV est-il alors le FF tant attendu ? Oui pour son open-world qui offre une exploration libre et vaste enrichi par des quêtes secondaires nombreuses et des minis-jeux divertissants. Non car il flanche sur le côté du scénario totalement sous exploité et expéditif. FFXV est tout de même bon et sympathique proposant une durée de vie dépassant les 150 heures si vous décidez d’explorer totalement le jeu, mais seulement une vingtaine si vous faites le jeu en ligne droite à cause du scénario non développé.