Test de The Diofield Chronicle : La réinvention du Tactical RPG
Square Enix s’associe avec le studio Lancarse pour proposer une toute nouvelle expérience du Tactical RPG avec The Diofield Chronicle. Et ce n’est pas sans compter sur de grands noms comme Isamu Kamikokuryo (Chara Designer de Final Fantasy XII) ainsi que Ramin Djawadi et Brandon Campbell (compositeurs de la série Game of Thrones). Ce mariage de talents est-il aussi prometteur qu’il le laisse penser ?
Genre : Tactical RPG |
Développeurs : Square Enix, Landscape |
Editeur : Square Enix |
Date de sortie : 22/09/2022 |
Classification : PEGI 16+
Les Renards bleus, mercenaires de l’île Diofield
L’île de Diofield est l’une des six plus grandes îles près du continent de Rowetale. Connaissant une ère de paix absolue depuis un long moment, cette tranquillité se voit soudainement bouleversée par une vague de chaos. En effet, L’Empire Trovelt-Schoevien profite de ses avancées technologiques et de sa magie moderne pour venir conquérir Rowetale. Pour pouvoir les contrer, les pays du continent forme l’Alliance Rowetale. Malgré leur force, l’Alliance subit les ravages de l’Empire, et seul le royaume d’Alletain situé sur l’île de Diofield n’est pas atteinte par ce chaos. Malheureusement de courte durée, car l’Empire convoite le Jade , un ingrédient précieux pour la magie moderne, qui semble être en abondance sur l’île.
De ce conflit, le prétendant au trône du Royaume d’Alletain, le quatrième prince, Levantia Shaytham est assassiné. Son ancien garde du corps et chambellan, Andrias Rhondarson est maintenant mercenaire aux côtés de son ami d’enfance, Fredret Lester ainsi que Izelair Wigan, fille d’un ancien mercenaire de renommée. Grâce au sauvetage de Lorraine Luckshaw, l’administratrice de la Maison Hende et en lien avec le gouvernement, ils rejoignent William Hende pour former les Renards bleus.
L’Empire convoite le Jade , un ingrédient précieux pour la magie moderne
De la tactique en temps réel
Comme tout tactical RPG, vous dirigez un groupe de héros qui va partir régulièrement au combat. Vous disposez d’un QG où vous pourrez vous déplacer librement pour discuter et lancer vos futures missions depuis la table des opérations. La fameuse mécanique du je pars me battre et je rentre faire le plein et effectuer les améliorations nécessaires pour repartir de nouveau.
Durant ces phases de combats, c’est là que le changement opère contrairement à un classique tactical. Fini le damier où vos déplacements étaient limités et où se battait chacun son tour. Ici il est possible de se déplacer n’importe où sur le terrain et d’attaquer à votre bon vouloir. Mais attention, il en est de même pour vos ennemis. Bien qu’ils soient dans un premier temps inoffensifs, ils disposent d’un radar de détection et viendront vous attaquer dès que vous pénètrerez dans leur cercle. D’où l’importance de votre stratégie d’attaque/défensive pour bien vous préparer. Fort heureusement, le temps s’arrête lorsque sélectionnez votre personnage pour choisir votre prochaine action. Vous pourrez alors visualiser le champ d’impact qu’aura vos attaques pour cibler un ou plusieurs ennemis. Les déplacements maintenant libre, gare aux encerclements ennemis qui pourront vous faire du mal. Leurs champs d’impacts vous seront également visibles, ce qui vous permettra de les esquiver en déplaçant vos personnages en dehors du cercle. De même que d’attaquer les ennemis de revers fera plus de dégâts, donc usez de ruses et de diversions pour réussir à rester dans leurs dos. Les dioramas (qui sont un atout majeur du jeu) sont remplis d’éléments avec lesquels vous pourrez interagir, comme des coffres, des barricades ou bien des pièges que vous pourrez déclencher pour affaiblir vos ennemis.
Votre équipe est composée de quatre personnages mais vous pouvez leur attribuer un personnage en soutien. Ce qui vous donne tactiquement huit personnages. Même s’ils ne pas visibles sur le terrain, ces soutiens vous offrent en fait leurs techniques, ce qui apporte un nouvel arc stratégique à vos combats. En effet, vous pourrez alors très bien attribuer de la magie à un personnage de corps à corps et vice versa pour étoffer vos aptitudes à utiliser dans les combats.
Il est possible de se déplacer n’importe où sur le terrain et d’attaquer à votre bon vouloir.
Les éléments du RPG, toujours aussi importants
La prise d’expérience reste un classique. Vos personnages grimperont en niveau et acquerront plus de puissance pour mieux affronter les combats plus difficiles. Les personnages placés en tant qu’adjudant gagneront cependant moins d’xp qu’un combattant chef. A chaque fin de combat, en plus de la prise d’xp, vous gagnerez des récompenses selon les objectifs secondaires réussis, mais aussi des points de compétence à dépenser dans l’arbre de compétences. Chaque prise de niveaux vous fait également gagner des points d’aptitude. Tous ces points vous permettent de faire évoluer vos personnages dans leurs classes. Il y a quatre groupes de classes : Infanterie, Cavalerie, Archer et Mage. Chaque classe dispose de ses propres techniques, spécificités ou bien équipements à prendre en compte pour vos stratégies de combat.
Le QG vous permet de vous préparer en fonction de ce que vous avez récolté au combat. Divers ateliers se débloquent au fur et à mesure de votre progression, à commencer par la boutique. Elle vous permettra de faire le plein d’objets ou d’équipements et s’étoffe avec l’évolution de votre Rang. Mais le plus important réside dans la présence de la carte d’entrainement. Elle vous permet de rejouer les missions passées, et ainsi farmer de l’xp et tout ce qui s’en suit, et de réussir les objectifs que vous auriez pu manquer. La table des opérations, quant à elle, propose en plus des missions principales, des quêtes secondaires pour de nouvelles récompenses et fortifier votre équipe.
Les invocations sont également de la partie. Vous commencerez avec un certain Bahamut. Appelées Orbes magilumiques, ils vous permettront de vous sortir de situations mal engagées. Cependant, elles nécessite la consommation de PT, une jauge que vous pouvez restaurer pendant les combats.
Il y a quatre groupes de classes : Infanterie, Cavalerie, Archer et Mage.
Concept art et dioramas
Il est inévitable que bon nombre d’entre vous seront intrigués par la jaquette du jeu en la voyant dans un magasin. On ne pourra pas nier que les concept arts du jeu sont vraiment très beaux. Il est plutôt normal quand on sait que le chara design a été réalisé par Taiki (Lord of Vermillon) et Isamu Kamikokuryo (Final Fantasy XII). Les parties scénaristiques contés et imagées ont donc leur petit effet. Cependant, les phases cinématiques et in-game sont bien en deçà, ce qui est fort dommage surtout sur une console nouvelle génération comme la PS5.
Les phases de combats sont proposées sur des dioramas 3D avec vue du dessus. Ils sont composés de différents éléments selon les circonstances. Vous pouvez aisément déplacer la caméra pour y voir chaque recoin et ses décors, comme de jolis cristaux qui ornent les contours. Vous aurez parfois des pont-levis à abaisser ou des barricades à détruire pour pouvoir progresser. Bien que parfois simpliste avec des textures basiques, le rendu général des dioramas est fort appréciable.
Quelques concept arts de The Diofield Chronicle
Conclusion
Square Enix a donc réussi à proposer un tactical qui se démarque du genre originel. Non pas sans défauts, le gameplay de The Diofield Chronicle en temps réel pousse le joueur à réfléchir et à penser sa stratégie de combat avec minutie. Tous les éléments du RPG sont là pour la progression et les zones de combats sous forme de dioramas permettent de prévoir des stratégies. Les concept arts qui encadrent la trame sont magnifiques, on regrette cependant que les cinématiques ne soient pas aussi soignées, surtout sur une console nouvelle génération.
Les plus
+ Des combats en temps réel qui apportent une nouvelle dynamique
+ Chara-design et concept arts magnifiques
+ Très bon mélange de stratégie et de RPG
+ Les invocations
+ Les dioramas des combats
+ Très bonne durée du vie
+ Une excellente OST
Les moins
– Des cinématiques de moins bonne qualité
– Des missions très répétitives
– La complexité du gameplay peut en rebuter plus d’un